Abstract

This article explores the decisive role of self-referentiality in the narrative project of Jean-Claude Charles’s Bamboola Bamboche. Very few critics followed Jonassaint’s track indicating the importance of this autofictional trait in Charles’ writing and when it is mentioned, as in the case of De si jolies petites plages for example, it is often against him and to lament its pervasiveness and its inappropriateness. Nevertheless, Charles himself acknowledges that he uses his life as material for his writing and it is indeed obvious, whether in his essays or his fictional texts, in random and unexpected interjections about his exile and his enracinnerance, or his more intimate child memory of kites. Thus the pressing need to identify in Charles texts these various instances where his self is embedded in the creative process and understand how it informs his writing. In the particular case of Bamboola Bamboche, distorted temporality, multiplicity of narrative voices and spaces, diversion of traditional narrative functions count amongst the multiple avenues Charles crosses to achieve his undertaking of his self-fictionalization.

Résumé

Cet article explore le rôle déterminant joué par l’auto-référentialité dans la construction narrative de Bamboola Bamboche de Jean-Claude Charles. Rares sont les critiques qui suivent Jonassaint quand il indique une composante autofictionnelle dans l’écriture de Charles. Les rares mentions de ce trait, comme pour De si jolies petites plages par exemple, sont parfois portées à charge contre lui. Pourtant Charles lui-même avoue utiliser le matériau de sa vie pour écrire et cette présence auctoriale dans sa production, tant d’essais que de textes de fiction, se fait évidente au niveau thématique et factuel sur son statut de citoyen et d’écrivain en rupture, ou son enracinerrance. Ainsi donc traiter pour elle-même la prégnance de cette auto-référentialité sur l’œuvre de Charles se révèle une entreprise pressante. Il convient alors d’établir dans le cas de Bamboola Bamboche le régime narratif imposé par cette auto-référentialité. Distorsion de temporalité, simultanéisation de voix, multiplication d’espaces narratifs et discursifs, se révèlent alors autant d’avenues aménagées par Charles pour mener une narration de soi dans ses multiples vies concurrentes.